La 2è édition de ROCKABEDÉ aura lieu le 4 juin au ParisParis Club à 20h30.
Des concerts et des dédicaces… plein de décibels sur les planches !
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Ma tronche sur un plateau de télé pour causer encore et toujours de Rock et de BD. Merci encore à Sébastien de m’avoir invité et mes humbles et sincères excuses à tous les auteurs des BD dont je n’ai pu montrer les œuvres. Le top 5 que je présente ici, imposé par le format de l’émission, ne correspond pas forcément à mes cinq BD Rock favorites, même si elles en font partie. Il s’agissait de montrer un panel le plus varié possible de ce qu’est la BD Rock. J’ai dû choisir… et donc renoncer.
Au bout de la cinquième année, je crois que j’ai fini par comprendre, le Printemps des Poètes, c’est pas à Clisson, j’ai dû confondre. L’expérience aidant, le rendez-vous m’est devenu familier et la circonspection tout aussi curieuse que méfiante de la première année (et même un peu déphasée, je dois l’avouer… le Black Métal en live quand on n’a pas l’habitude…) a laissé la place à une franche excitation. J’ai depuis considérablement étoffé ma culture Métal au sens large du terme et j’ai désormais les clés pour sillonner entre les stages sans trop m’égarer en chemin si ce n’est pour, entre deux plâtrées de décibels, faire le plein de houblon et de junk-food, déversés à profusion pendant ces trois jours… on n’est pas là pour faire la fine bouche et encore moins la sourde oreille !
Lieux
Pour retrouver en (superbes) images le public du Hellfest, la série Pure Fucking People du sus-photographié Will Argunas, s’impose.
Chapeau bas pour une organisation impeccable et impressionnante d’efficacité et de professionnalisme (hormis le son parfois pas terrible de certains concerts sous les chapiteaux).
Non seulement le Zénith de Paris n’est pas plein mais en plus l’accès aux premiers rangs se fait aisément au milieu de la prestation du groupe en première partie. De quoi finir tranquillement son jambon-beurre-Kro sans malmener mes intestins.
Les gentlemen suédois arrivent en queue de pie et haut de forme, leur tenue officielle pour la tournée du dernier album Lex Hives, sans doute l’un de leurs meilleurs opus.
Les couvre-chefs valdinguent rapidement, le groupe étant bien décidé à mettre le feu. Si leur énergie fait plaisir à voir, entre les facéties jaggeriennes du chanteur qui joue la rockstar qui se la pète et la fougue du guitariste rouquin (qui se la pète tout court, la vraie star du groupe, c’est lui), j’ai du mal à passer le cap du hochement de tête approbateur. Je ne suis pas un immense fan du Punk bien léché des HIves mais je l’apprécie pour ce qu’il a toujours été, classique, efficace, racé. Mais aussi sans surprise ni véritable perle tubesque qui aurait pu offrir au combo un statut plus large que celui d’icône du Rock Garage.
Cette étiquette n’est d’ailleurs pas forcément appropriée car ici le garage ressemblerait plutôt à un loft spacieux, lumineux et bien entretenu. Les Hives font du Punk léché et racé, classieux avec une recherche permanente de se démarquer de la concurrence en cultivant le décalage avec leur image de dandys électriques. C’est naturellement sur les planches qu’ils peuvent exploiter à fond le filon mais l’exercice a aussi ses limites car hormis quelques premiers rangs embarqués dans le rituel pogo agrémenté de quelques rares slammeurs, on ne sent pas la salle vibrer à l’unisson. Les Hives sont facétieux, marrants et sincères, et musicalement d’irréprochables rockers mais il leur manque peut-être ce premier degré naïf et rageur qui sied souvent à ce genre de musique. N’empêche, on ne va pas faire la fine bouche, ça reste un excellent groupe, qui mérite le détour et le coup d’œil, tant on sent ses membres totalement impliqués dans leur prestation, ce qui est déjà beaucoup, à défaut de déclencher l’enthousiasme béat.
On se pointe une demi-heure avant l’ouverture des portes et la populace est déjà bien fournie. D’jeune forcément mais pas que. C’est même un public assez familial (à commencer par ma petite famille) avec une amplitude d’âge qui va du schtroumpf à peine sevré au cheveux blancs clairsemés. Pas un public hyper branché donc mais qui remplit complètement le Zénith de Nantes.
Je vais donc enfin voir ce phénomène de concert dont la réputation a grandi au fil des tournées et du bouche à oreille. Pour voir, on a vu et on s’en est pris plein la tronche. Un spectacle bluffant, millimétré mais qui n’exclut pas l’énergie rock’n roll. Les Shaka Ponk ont mis au point une formule imparable servi par un son parfaitement au point, des zicos sûrs de leur fait, emmenés par deux chanteurs qui, certes sans être de grands vocalistes, (vive le delay) compensent avantageusement par une activité incessante et une complémentarité impeccable.
On ne sait plus vraiment où porter son regard entre les membres du groupe à l’œuvre et la scénographie vidéo qui décline un univers visuel différent à chaque morceau. Mention spéciale pour les ombres chinoises et le duel de batteurs entre le vrai en chair et en sueur et Goz, le singe virtuel (un clin d’œil à Sheytan ?).
Sur le strict plan de la musique, c’est tout aussi imparable. Carré, efficace, un dosage équilibré entre une architecture heavy-rock et un habillage électro, de quoi bouger le bassin tout en headbanguant en rythme, à l’image du bassiste.
Évidemment, d’aucuns diront que cette orgie visuelle cache peut-être un répertoire qui ne survivra pas à l’effet de mode, qu’on risque d’ailleurs de trouver les disques bien fades après une telle prestation. Que les textes sont peu fouillés (ah, les critiques de Télérama, dès fois y mériteraient qu’on les balance dans un Mosh de Deathcore, histoire de leur apprendre ce qu’est l’esprit Rock). Que cette bande de geeks obsédés par le high-tech et l’image programment plus leur musique qu’ils ne la composent. Bref, qu’on est dans le mainstream, sempiternelle critique faite aux groupes français qui conquièrent un public plus large que le strict milieu Rock et dont l’on commence à un peu trop parler.
Je répondrai, votre Honneur, qu’hormis des passages réguliers sur quelques chaînes et radios musicales, on ne peut pas dire qu’il y ait matraquage ou alors que dire des rockstars anglo-saxonnes qui squattent les ondes et alternent stades et grandes salles (100 euros pour Muse, non mais je rêve !), que ces frenchies ont bâti leur succès sur scène et qu’au vu de ce qu’ils y font, ils méritent bien leur place au soleil. Parce qu’avec des concerts aboutis, généreux et péchus comme celui-ci,on est bien au niveau international. Et si ça permet en plus à un large public de tendre l’oreille vers le Rock, grâce leur soit rendue. De plus, j’ai eu la chance, et ça n’arrive pas si souvent, de voir un groupe au top avec un concert dont la play-list ne laisse aucun regret, tous les titres forts ayant été joués avec un dernier rappel judicieux.
« French Touch Puta Madre », définitivement.
Ben voilà, c’est fait. Encore des lumières plein les yeux… et quelques acouphènes bien vite dissipés, preuve que le son était au top.
J’vais pas raconter le concert car cela ne ferait qu’illustrer une fois de plus cet aphorisme de Maeterlinck « À peine exprimons-nous quelque chose qu’étrangement nous le dévaluons. »
Je me contenterai de dire que j’ai peut-être vu l’un des concerts les plus fantastiques de ma modeste carrière d’amateur de Rock. Tout y était, un son parfait, un light-show sobre mais somptueux, sublimé par ces écrans suspendus à des filins qui restituaient en gros plan les détails du concert. Tout cela formait un ensemble d’une harmonie rare et précieuse.
Enfin surtout, il y avait eux, cinq (plus un deuxième batteur s’il vous plait) musiciens accomplis, géniaux, maîtres de leur art. Visiblement heureux d’être là, de nous jouer leur musique d’une autre planète. Ça fait plus de 20 ans qu’ils ont débuté ? J’ai l’impression qu’ils n’ont pas pris une ride, même Johnny Greenwood a gardé sa mèche d’ado brit-pop taciturne. Probable qu’une musique intemporelle ça conserve.
Et puis bien sûr, Thom Yorke, dont la voix reste l’une des plus belles du Rock et qui est de surcroit un frontman de haut niveau, chose que sa pudeur et sa réserve hors la scène ne laissent en rien présager. A l’inverse, Colin Greenwood reste ostensiblement au fond de la scène, calé entre les deux batteurs avec qui l’osmose est totale.
Evidemment, j’aurais aimé qu’ils jouent deux ou trois morceaux que j’adore (non, pas Creep !) mais avec un répertoire d’une telle richesse et au vu de leur parcours, rien d’étonnant à ce qu’ils privilégient désormais les morceaux d’ambiance où leur science du son s’exprime le mieux. Et puis, j’ai eu mon petit Street Spirit, on va pas se plaindre !
NB : Les photos ci-dessous sont pas top (un smartphone, ça vaut pas un VRAI appareil photo) mais j’étais pas là pour faire un reportage et ça peut quand même donner une vague idée de ce moment d’exception que nous avons vécu ce soir là. Par contre la vidéo ci-dessus est de qualité. Merci à celui qui l’a postée sur Youtube.
Cette année, je n’ai fait que la journée du vendredi au Hellfest. Peu de quantité mais de la qualité, avec d’excellents groupes, tels Atomic Bitch Wax ou Turbonegro et aussi des pointures comme Dropkick Murphys et bien sûr Megadeth (plutôt décevant, une prestation assez pépère et un gars Mustaine à court de voix).
Le coup de coeur de la journée, c’est Orange Goblin, un combo british qui récite son Stoner avec ardeur et conviction. Le Stoner, c’est le style Metal idéal pour un vétéran comme moi. Aux confins du Heavy et du Punk (Saint Motörhead, priez pour nos péchés), c’est pas dépaysant tout en permettant de rester branché.
Et donc ces quatre là envoient le bois de chauffe à la bonne température emmené par Ben Ward, un chanteur taillé comme un biker (j’irais pas lui dire qu’elle me plait sa sœur), avec un regard de serial-killer à qui l’on donnerait Satan sans damnation mais qui a l’air doux comme un agneau.
Le gratteux tient la baraque sur sa SG blanche (mon rêve) avec des riffs solides et des soli efficaces (et vice-versa) soutenu par une ligne rythmique irréprochable. Du Rock lourd et puissant, taillé pour un public fin et délicat
Ca commence par une affiche dans le métro. Malgré le speed dans le couloir, leurs tronches de bad boys et leur look vintage attirent mon regard et mine de rien réservent deux ou trois neurones dans ma mémoire. La mémoire c’est ce qui est utile à l’action a dit en gros Henri Bergson (j’me la pète et alors ?) donc quand la newsletter du Chabada m’informe de la venue du gang british dans ma bonne ville, je me dis qu’il est temps d’agir. Quelques visionnages youtubesques me convainquent de l’intérêt potentiel de la chose.
L’audience assez modeste confine le groupe dans la petite salle du Chabada. A la réflexion, c’est pas plus mal, cela donne une ambiance club, tout à fait appropriée à ce style de zique et ainsi j’ai pu étudier le phénomène de près. Car phénomène il y a. Un set incandescent asséné par une bande de mecs qui ont définitivement tout compris au Rock’n Roll, le vrai, celui des racines, de Little Richards, Jerry Lee Lewis et Chuck Berry dont ils recyclent tous les gimmicks avec un son et une approche Garage-Punk résolument actuels.
Le chanteur assure le show avec professionnalisme, décontraction et une pointe de dandysme, le petit pianiste s’échine comme un diable sur son clavier, le lead-guitar à la trogne de docker brandit son instrument vers le public comme un étendard tandis que le bassiste échalas et le batteur cogneur tiennent la baraque sans mollir… Un pur moment de rock’n roll !
Leur album est un vrai best-of qui mérite de siéger dans la discothèque de tout fan de Rock qui se respecte et en ce qui me concerne, il est mon coup de coeur de 2011.
Il est né le 24 décembre 1945. Il porte des santiags par-dessus ses jeans, un stetson coiffant des cheveux longs. Des rouflaquettes bien fournies rejoignant une paire de moustaches ornent son visage buriné. Il joue de la basse comme un guitariste rythmique avec cet inimitable son crade et râpeux. Sa voix monte dans des aigus rocailleux du haut desquels il contemple le public déchainé qui hurle les paroles de ses chansons et dont il pourrait en majorité être le grand-père.
En matière de drogues, il a tout essayé ou presque et Jack Daniel’s devrait lui ériger une statue. Il est passionné par les deux guerres mondiales dont il possède une collection impressionnante de dagues, de baïonnettes et autres babioles contondantes.
Il fait partie de ces patriarches du Rock qui inspire le respect à toutes ses chapelles et notamment l’église du Métal car Lemmy Kilmister est le leader de Motörhead… et il joue du Rock’n Roll.
Dans ce documentaire sobre, on pénètre dans le quotidien de Lemmy. Une vie assez ordinaire en dehors de la musique, passée au troquet en jouant aux machines à sous. On y découvre quelques ingrédients de la légende qu’il est devenu et on perce un peu le mystère d’un personnage qui n’a en fin de compte rien d’énigmatique.
Plus surprenant, on découvre un personnage attachant, un pote fidèle et aussi un père. Et surtout, on a devant les yeux un morceau de l’histoire du Rock, roadie (et dealer) de Jimi Hendrix avant de devenir le bassiste d’Hawkind dont il se fait virer avant de créer Motörhead, groupe mythique et pierre philosophale du Rock lourd.
Lemmy se raconte avec pudeur et franchise et à l’instar des quelques autres grandes figures du Rock qui sont présentes dans cet excellent documentaire, on est fasciné par ce Rocker d’exception dont on déguste la musique puissante et sans concession à grandes rasades de décibels saturés, comme un vieux bourbon hors d’âge.
Depuis que mon deuxième schtroumpf fait de la batterie, je m’y intéresse de près, forcément. Plutôt que les gros monstres techniques, toujours lassants à la longue, je préfère les joyeux allumés de la baguette. Et donc, sur le podium :
Numéro 3 : Les Suédois, c’est pas des gens comme nous…
Numéro 2 : Culte et incontournable :The Animal, en chair et en poils
Numéro 1 : Médaille d’or toutes catégories. Ce type est une star !
J’ai beau cherché, j’ai pas trouvé mieux. Tout Eddy (sûrement sa meilleure vidéo). Du grand n’importe quoi dans le cliché et un numéro de beaufferie cultissime. Toujours bidonnant, même au bout du 322è visionnage :
Le Chabada, 24 mars 2012
Bon, j’avoue, j’ai pas encore vu Shaka Ponk en live mais dans le genre grosse claque sur scène, je crois qu’il va y avoir compète.
La douceur angevine, ça permet de passer des hivers pas trop rudes et des étés supportables mais dans les concerts, ça donne plutôt des auditoires adeptes de l’applaudissement poli. Skip The Use a fait échec à cette réputation en faisant bouger toute une fosse encouragée par les figures de style imposées par le gars Bastard.
Question son, à part, une gratte à mon goût un petit poil trop en retrait (certes, ça reste fidèle à l’excellente production de l’album mais en public, c’est sympa de pousser un peu les potards) c’était nickel.
Les mecs en place, péchus, heureux d’être là, emmenés par leur leader monté sur ressort. (ci-dessous un petit aperçu de début de concert).
Car comme toujours, ça passe par un frontman de haut niveau. Mat Bastard, sur ce plan, c’est le top. Évidemment on pense à Marco Prince de Triple F mais, je crois que là on passe un cran au dessus, comme dit l’intéressé quand il dicte ses quatre volontés à une salle conquise, docile et surexcitée.
En plus, le gars possède cette qualité rare de savoir jouer avec le public, le charrier juste ce qu’il faut pour le faire marrer sans tomber dans la vanne foireuse, le faire participer sans tomber dans un Jacadi convenu et faire monter la température aux bons moments.
Et puis, détail qui tue, un chant en anglais libéré de ce putain d’accent frenchy qui plombe le truc et qui a trop souvent fait passer les meilleures intentions hexagonales pour des groupes de baloche.
Au passage, ça me gonfle de voir pointer ça et là, les comparaisons avec Bloc Party. Parce que le chanteur est black ? OK, la voix, y’a parfois dans certaines intonations un petit air mais sinon difficile d’assimiler la pop post new-wave des Britons avec l’électro power pop des Lillois. Et niveau jeu de scène, carrément rien à voir, en kilomètres parcourus et litres de sueurs versés, les susdits Britons peuvent aller se rhabiller sans prendre une douche à la fin du concert.
Ce genre de prestation et de groupe (Phoenix, Shaka Ponk, Hush Puppies…) laisse à penser que le Rock français rattrape petit à petit son retard sur les anglo-saxons et pas que dans le domaine de l’électro hypnotico-rengaine. Encore un effort pour arriver à se débarrasser de l’étiquette French Touch et parler tout simplement de good stuff, sans plus se soucier du béret et de la marque des lunettes de Johnny.
La comparaison avec AC/DC est lourde à porter mais les gars d’Airbourne l’assument complètement et en concert, ils se la donnent comme il faut. Au Hellfest 2010, vlatipa que le gars O’Keefe se prend soudain pour feu Patrick Edlinger. Frisson dans le public, solo aérien et pur moment de Rock’n Roll. Bon, j’ai su après que c’était pas la première fois qu’il faisait le coup mais n’empêche, c’était foutrement impressionnant. Et hop, encore un souvenir de concert à raconter à mes petits-enfants.
L’écoute et la communication dans le couple, c’est primordial. Et en cas de problème, rien ne vaut une petite thérapie de groupe… punk hard-core.