Bienvenue sur le site qui recense toutes les liaisons légitimes, dangereuses ou secrètes qui unissent le Rock et la Bande Dessinée. Vous y trouverez une bibliographie mise à jour régulièrement, des critiques d’albums, de beaux dessins, des interviews… et des coups de cœur. Un immense merci aux auteurs qui ont créé toutes ces œuvres autour du Rock. Sans eux, la vie serait un peu plus moche et accessoirement ce site n’existerait pas. C’est tout naturellement qu’il leur est dédié, avec une pensée spéciale pour ceux qui contribuent à l’enrichir par leurs mots ou leurs dessins.
Rock et BD, Hey Ho, Let’s Go !
Mis en avant
Club 27 – La plus noire des légendes du Rock
Mis en avant
Kurt Cobain, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Robert Johnson, Alan Wilson, Brian Jones… Ils ont marqué l’histoire du Rock… et sont morts à 27 ans.
CLUB 27 est une collection unique d’art-books sur la malédiction du « Club des 27 », regroupant 14 biographies écrites par Bruno Rival et illustrées par Will Argunas pour faire (re)découvrir la vie des 14 membres les plus connus du « Club des 27 », dont la fin souvent tragique (suicide, overdose, assassinat, disparition mystérieuse…) les a fait entrer dans la légende du Rock.
Déjà parus :
Viennent de paraître : Jim Morrison et Mia Zapata
La vie de ces artistes est présentée de manière tout à fait inédite avec :
– Une pochette de disque totalement fictif, que l’artiste aurait pu créer s’il avait passé ce cap fatidique des 27 ans
– Une autobiographie imaginaire où l’intéressé fait le bilan de sa vie juste avant sa mort
– Quelques repères chronologiques et la discographie de l’artiste
Format 20 X 20 – Édition limitée – Prix : 8 € (+ frais de port)
Pour les commander, c’est ICI
Suivez la vie du projet sur la page Facebook Club 27
Retour à Liverpool
Dessins : Julien SOLÉ– Textes : Hervé BOURHIS
1980 a été une année noire pour le Rock. Elle débutait très mal en février, avec le décès de Bon Scott (est-il besoin de rappeler qui était le monsieur ?) et s’acheva par l’assassinat de John Lennon en décembre. Après ça, on savait tous que les espoirs de reformation des Big Fab s’étaient évanouis dans la brume new-yorkaise. Malgré quelques coups de semonce en forme de pétards mouillés, c’était fichu, du moins tant que John Lennon serait mort, pour paraphraser George Harrison. Restait une flopée de chef-d’œuvres à écouter en boucle en se disant que rien de mieux en Pop et en Rock ne serait créé et franchement on n’a pas été vraiment détrompés depuis.
En attendant, on peut toujours rêver et se risquer à prononcer le début de cette phrase magique : « Et si… ? » C’est ce qu’ont fait Hervé Bourhis et Julien Solé en donnant vie à cette uchronie qu’on aurait tant voulu voir se réaliser. Et si en 1980, les Beatles étaient de nouveau réunis pour composer des chansons ? Postulat alléchant mais qui une fois posé représentait un sacré challenge. Avec la culture Rock du sieur Bourhis, on n’était pas vraiment inquiet, encore fallait-il aborder le sujet sous le bon angle. Avec Julien Solé au dessin, il y avait fort à parier qu’on n’allait pas tomber dans l’hommage tiède mais plutôt verser dans une parodie joyeusement iconoclaste.
Et force est de constater que l’on n’est pas déçu et que les deux compères sont même allés au-delà de nos espérances car le quatuor mythique s’en prend des bordées à longueur de pages. L’intrigue est astucieuse et repose sur des évènements réels et, malgré la caricature (chapeau à Julien Solé qui s’est parfaitement sorti de ce difficile exercice graphique en créant une fois de plus de superbes planches) et la succession de rebondissements improbables, on se dit malgré tout que ce récit dense constitue une alternative assez crédible à la triste réalité officielle.
Car au delà de l’humour irrévérencieux, Retour à Liverpool met en lumière un fait incontournable : En 1980, chaque membre des Beatles était arrivé au bout de sa verve créatrice. D’abord ce brave Ringo, avec quelques albums alimentaires et dont les qualités intrinsèques de batteur sont égratignées au passage (ce qui est un peu injuste, tant d’illustres pairs ont depuis reconnu son talent et son importance dans les Beatles). Lennon pondait avec Yoko un double album qui vaut surtout par son nom sur la pochette, avec quelques compos sympas mais qui auraient paru bien faibles sur un disque des Beatles. McCartney avait fait le tour des Wings. Quant à Harrison, s’il avait pondu son chef-d’œuvre, All Things Must Pass, juste après la séparation du groupe, aucun de ses albums suivants dans les 70’s, ne s’était approché de ce magistral premier opus.
Cela aurait donc été le bon moment pour reformer le groupe et repartir vers les sommets de la gloire… et de la fortune. Le cahier d’Hervé Bourhis à la fin du livre vient à point nommé expliquer toute la pertinence de l’hypothèse d’une telle reformation.
Évidemment, le point de départ et surtout le déroulement des évènements n’auraient pas été aussi délirants dans la réalité. N’empêche, le récit fourmille de références et de clins d’œil à des faits et anecdotes historiques que les amateurs s’amuseront à reconnaître et sauront apprécier, à commencer par les rivalités et rancœurs qui régnaient entre les Beatles, prétextes aux détournements les plus drôlatiques. Après un tel hommage, les Beatles trembleront un peu sur leur piédestal, mais après tout ils l’ont bien cherché.
Nous aurons toujours vingt ans
Dessins et scénario : Jaime MARTIN
En ce temps là, le besoin de découverte et d’interdits propres à l’adolescence passait entre autres par la recherche de la transgression musicale. Mais sans Internet (le Boomer vous salue) la recherche de ces pépites iconoclastes passaient par les bacs de disquaires recelant des vinyles dont la provocation le disputait à l’outrance visuelle, pour racoler le teenager en quête de décibels. Les pochettes de If You Want Blood, Highway To Hell ou du premier Maiden suscitaient instantanément, la fascination, le rejet ou, en ce qui me concerne, une curiosité quasi morbide qui n’a pas été déçue dès la première écoute et ne s’est depuis jamais démentie. A l’inverse, je suis passé à côté d’albums et même d’artistes dont le visuel m’avait rebuté mais qu’Internet permet aujourd’hui de découvrir et rattraper un peu le temps perdu.
Cette dure réalité du marketing s’applique aussi à la BD. Combien d’albums n’ont même pas le droit à un simple feuilletage en raison d’une couverture pas assez « vendeuse », ce qui explique que les éditeurs y attachent souvent une attention quasi obsessionnelle. S’agissant de Nous aurons toujours 20 ans, point de souci, les fins connaisseurs, dont je prétends faire partie, ont tout de suite repéré l’allusion et l’hommage au premier album des Ramones. Quatre mecs en jean et blouson noir, posture et regards agressifs, signifiant qu’ils sont jeunes, immortels et prêts à bouffer la vie même si elle sera courte et que cela doit bousculer la morale et la bien-pensance.
La couverture était déjà riche de promesses mais comme le rappelle justement Bo Diddley You Can’t Judge a Book by the Cover. Or, le contenu s’est révélé bien au dessus des attentes car il s’agit là, tout simplement, de l’une des meilleurs autobiographies jamais produites en BD. Il faut dire que ce récit, dense et riche, coche toutes les cases de la réussite. A commencer par une toile de fond historique donnant à l’intrigue, qui débute en Espagne à la mort de Franco, une dimension quasi documentaire. Jaime Martin a grandi à Barcelone dans une famille communiste, avec des grands-parents engagés dans la guerre civile et pour laquelle la mort du dernier « grand » leader facho, ayant survécu trois décennies à ses sinistres collègues germanique et italien, est plus vécu comme un soulagement que comme une libération. A l’heure du départ de l’abruti orangé de la Maison-Blanche, ce point de départ de l’intrigue a une résonance particulière.
Jaime Martin retrace son parcours de jeune Barcelonais au sortir du Franquisme, sa soif de BD, de rébellion et de rock’n roll, sans verser dans la nostalgie mais avec une authenticité que seul le vécu peut procurer. Cette bande d’ados révoltés de la fin des Seventies crament leur jeunesse au feu de leurs illusions et se prennent en pleine poire le Punk et le Hard-Rock (magnifique évocation de concerts des Ramones et de Motörhead), Métal Hurlant, la fumette, les émeutes politiques, le service militaire, les filles… et toutes les petites combines pour essayer de se faire un peu de thune (mention spéciale au deal de cassettes de Rock, une véritable Madeleine de Proust pour les Boomers).
Autant d’ingrédients qui font le sel d’un récit passionnant, roman d’initiation, autour de la détermination sans faille de l’auteur à devenir dessinateur de BD, chronique adolescente, comédie sociale et fresque historique se mêlent dans une narration rythmée, d’une fluidité impeccable, grâce au dessin expressif de Martin, qui fait avaler d’une traite les presque 150 pages de l’album. Et bien que l’auteur se place comme il se doit au centre du récit, il évite tout travers narcissique en mettant sur le même plan les autres protagonistes.
La fin du récit et l’épilogue classique et de bon goût, sur le mode « que sont-ils devenus ? » donnent sérieusement l’impression que ces folles années étaient un âge d’or, en comparaison de la période actuelle, qu’il s’agisse du Rock ou de la Bande Dessinée.
Eddy l’Angoisse 2020
En 2008, sortait aux éditions Paquet un récit que je plaçais d’emblée très haut dans mon Panthéon personnel. Quelle joie d’apprendre que l’opus a été réédité chez Snorgleux, dans un plus grand format qui met mieux en valeur le dessin de Rich (Richard Di Martino pour les intimes) et s’enrichit d’une nouvelle piste (au lieu de chapitre puisqu’il est ici question de musique) de quinze planches inédites. Douze années plus tard plus tard, après une palanquée d’albums de BD Rock parus dans l’intervalle, Eddy l’Angoisse reste toujours une référence que je cite et recommande à l’occasion aux amateurs, plus de Rock que de BD d’ailleurs, car il compile les éléments permettant d’ébaucher une première esquisse de réponse à la vaste question, « c’est quoi un groupe de Rock ? »
La genèse de ce groupe amateur qui se forge petit à petit un destin est une peinture réaliste et crédible de la condition du Rock en France. Les petits boulots, les concerts aux quatre coins du pays, les soirées pétards, binouzes… et les filles. Malgré les galères, à force de volonté et de foi en leur musique, les membres de « Grunt » vont réussir à sortir de l’anonymat, enregistrer leur premier disque et entamer ce qu’il est convenu d’appeler une carrière. Car le challenge est bien là : sortir et exister en dehors du local de répète.
Le portrait de ces rockers est juste, parfois drôle mais sans complaisance. Il est principalement axé sur Édouard, le leader du groupe, une personnalité complexe, un peu torturée ; loin d’être parfait donc mais qui en dépit de ses défauts et du désordre de sa vie amoureuse (l’éternelle quête de la fille parfaite) ou professionnelle (un job alimentaire de graphiste), garde la flamme, celle qui permet d’aller plus loin que les soirées picole et les tournées de pétard, pour jouer du Rock pour essayer d’en vivre et pas seulement en faire.
« Eddy l’Angoisse », c’est aussi une belle histoire d’amitié entre ces trois potes très différents que la musique a réunis. Franky le bassiste est lui un séducteur invétéré, collectionneur de filles, tout le contraire de Pof le batteur, très mal à l’aise avec la gente féminine.
Avec un dessin dans la tradition de la BD d’humour franco-belge, Rich brouille les cartes en mettant son trait dynamique et expressif au service d’un récit résolument moderne tant dans le sujet que le mode de narration. Les références au Rock sont légion avec un florilège de standards qui émaillent le récit et dont la play-list est opportunément retranscrite au début du bouquin. Et puis il y a cet épilogue cinglant qui résume à lui seul en une seule page, presque comme un gag d’humour noir, toute la triste réalité du Rock en France. Sur ce point, force est de constater hélas que les choses n’ont guère évolué.
Après une année 2020 qu’on risque de ne pas oublier, pour débuter 2021 du bon pied, on ne peut que conseiller aux fans de Rocks comme de BD, ainsi qu’aux autres, ce récit hautement Sex, Drugs and Rock’n Roll (à ne pas mettre devant toutes les mirettes), en relisant ou découvrant Eddy l’Angoisse, histoire de se libérer un peu des nôtres.
Les Métalleux
Dessins : Rich – Textes : Rich et Chloé O’
Tant de corporations, communautés, professions… ont été caricaturées en BD, avec plus ou moins de bonheur dans des séries commençant invariablement par « Les… » que forcément il fallait bien que ça arrive un jour à ces charmants bipèdes, souvent velus et poilus, amateurs de musique puissante, les Métalleux donc. Et tant qu’à faire, il était préférable que ce soit fait par un connaisseur, pratiquant lui-même cette musique sursaturée de décibels. Richard Di Martino, ici sous le pseudo de Rich (mais c’est raté, on t’a reconnu, Richard !) s’est donc attelé à la tâche en accouchant de ce recueil de gags qu’aux dires mêmes de l’intéressé, il avait dans la tête depuis pas mal de temps mais dont il redoutait un peu le passage sur les planches.
Car pas question de se planter quand il s’agit de parodier le style musical dont on est passionné, qui rythme sa vie, son quotidien et sa façon de voir le monde. Le style « gros nez » (terme certes un poil dépréciatif mais imparablement évocateur) dans lequel il est très à l’aise, efficace et bien gratté, permet certes d’assurer le côté humoristique. Mais il pouvait faire basculer l’opus dans la moquerie facile et le cliché. A l’inverse, le fait d’être un fan de Métal aurait pu limiter le propos pour ne pas trop égratigner son modèle.
Un exercice délicat dont l’ami Rich s’est parfaitement sorti avec le concours de Chloé O’ pour les scénarios. Cela donne une suite de gags souvent efficaces, drôles et bien vus. Les personnages sont authentiques, juste ce qu’il faut de caricatural sans tomber dans la moquerie, les situations et les dialogues tapent juste et au final cela donne un album de BD humoristique plutôt réussi. On sent une certaine tendresse, inévitable de la part de l’auteur mais aussi ce qu’il faut de regard critique, dans le respect du principe « qui aime bien châtie bien ».
Déjà, les pages de garde donnent résolument le ton avec une chouette scène dressant un florilège de toutes les chapelles métalliques, Hard, Heavy, Trash, Death, Black, etc. et un condensé des petits moments qui font le sel d’un concert de Rock en général et de Métal en particulier. On retrouve au début de l’album un bestiaire de tous ces styles, histoire de donner au lecteur béotien les quelques clés de lecture. Et ensuite c’est parti pour une petite trentaine de pages évoquant les principaux éléments de la culture Métal. Il y a bien sûr les incontournables du genre, concerts, répètes, looks et gros son mais aussi des situations de tous les jours auxquels sont confrontés les Métalleux comme le commun des mortels. Les amateurs du genre seront donc en terrain connu et les autres découvriront que, oui c’est bien une culture au sens propre et oui, on peut se marrer avec tout le folklore qu’elle draine, les cornes du diable, la bière et tout le reste.
En définitive, le seul défaut de l’opus, c’est sa taille. On aurait vraiment aimé qu’il y en ait un peu plus, juste pour continuer à se marrer. Ce sera peut-être pour le tome 2 ?
Bédés Rock – Sélection 2019
2019 a été une année de transition un peu compliquée et rock-et-bd. com a baissé provisoirement le rideau à partir du mois de mars. Heureusement, pendant ce temps, la BD rock continuait à engendrer de sympathiques rejetons qu’il serait dommage de ne pas vous présenter aujourd’hui.
SYMPHONIE CARCÉRALE
Dessin : BOUQUÉ
Textes : Romain DUTTER
Éditeur : Steinkis
Les concerts en prison : Un des mythes de l’histoire du Rock. Romain Dutter en a organisé une tripotée en tant que coordinateur culturel à la prison de Fresnes. Plongée immersive et musicale derrières les barreaux, avec un salutaire récapitulatif des pages glorieuses du genre.
Lire la chronique
REDBONE
Dessin : Thibault BALAHY
Textes : Sonia PAOLINI et Christian STAEBLER
Éditeur : Steinkis
Des Indiens qui font du Rock, en costume traditionnel, plumes comprises… Sérieux ? Au détour des 60’s et70’s, ils ont fait partie du gratin, adoubé par Hendrix entre autres. Biopic passionnant des auteurs de Come And Get Your Love utilisé dans la moitié des pubs télé et Les Gardiens de la Galaxie.
FOREVER WOODSTOCK
Dessin : CHRISTOPHER
Textes : Nicolas FINET
Éditeur : Hachette
Fin connaisseur du Rock et de la Pop des 60’s, l’ami Christopher fait revivre le festival mythique de 1969 où les plus grands artistes du moment ont presque tous joué, en faisant parler des témoins et acteurs ficitifs et en illustrant quelques concerts parmi les plus célèbres.
THE BLACK HOLES
Dessin : Borja GONZALEZ
Textes : Borja GONZALEZ
Éditeur : Dargaud
Récit original d’un groupe de filles voulant créer un groupe Punk,, en miroir d’un évènement survenu au même endroit un siècle et demi plus tôt. Graphisme minimaliste, ambiance onirique et surréaliste, un OVNI narratif qui mérite la découverte même s’il peut s’avérer déroutant.
ELVIS (OMBRE ET LUMIERE)
Dessin : KENT
Textes : Patrick MAHÉ
Éditeur : Delcourt
Quand l’un des tout premiers Punks français, dessinateur pensionnaire de Métal Hurlant se frotte à l’icône ultime du Rock’n Roll. Certes, un biopic de plus, mais qui fait bien le tour de la question, sans complaisance avec un dessin sobre et dynamique.
ROCK AND ROLL COMICS – Mes années Best
Dessin : Bruno Blum
Scénario : Bruno Blum
Éditeur : Tartamudo
Bruno Blum voulait faire de la BD et il était un dingue de Rock. Il s’est pris le Punk en pleine face. Le journalisme lui a permis d’unir les deux dans le regretté magazine Best. Compilation nostalgique de ses dessins, bourrés de décibels, sur fond de vache enragée, à Londres et Paris, où le veinard a vu et côtoyé les plus grands.
PAUL EST MORT : Quand les Beatles ont perdu McCartney
Dessin : Ernesto CARBONETTI.
Scénario : Paolo BARON
Éditeur : Félès
Tout le monde sait que Paul McCartney est mort en 1966 et qu’il a été remplacé par un sosie. Théorie fumeuse pour alimenter la légende des Beatles ou scrupuleuse chronique d’une vérité cachée ? La réponse en images.