Ca commence par une affiche dans le métro. Malgré le speed dans le couloir, leurs tronches de bad boys et leur look vintage attirent mon regard et mine de rien réservent deux ou trois neurones dans ma mémoire. La mémoire c’est ce qui est utile à l’action a dit en gros Henri Bergson (j’me la pète et alors ?) donc quand la newsletter du Chabada m’informe de la venue du gang british dans ma bonne ville, je me dis qu’il est temps d’agir. Quelques visionnages youtubesques me convainquent de l’intérêt potentiel de la chose.
L’audience assez modeste confine le groupe dans la petite salle du Chabada. A la réflexion, c’est pas plus mal, cela donne une ambiance club, tout à fait appropriée à ce style de zique et ainsi j’ai pu étudier le phénomène de près. Car phénomène il y a. Un set incandescent asséné par une bande de mecs qui ont définitivement tout compris au Rock’n Roll, le vrai, celui des racines, de Little Richards, Jerry Lee Lewis et Chuck Berry dont ils recyclent tous les gimmicks avec un son et une approche Garage-Punk résolument actuels.
Le chanteur assure le show avec professionnalisme, décontraction et une pointe de dandysme, le petit pianiste s’échine comme un diable sur son clavier, le lead-guitar à la trogne de docker brandit son instrument vers le public comme un étendard tandis que le bassiste échalas et le batteur cogneur tiennent la baraque sans mollir… Un pur moment de rock’n roll !
Leur album est un vrai best-of qui mérite de siéger dans la discothèque de tout fan de Rock qui se respecte et en ce qui me concerne, il est mon coup de coeur de 2011.