Lemmy – Le Film

LEMMY

Il est né le 24 décembre 1945. Il porte des santiags par-dessus ses jeans, un stetson coiffant des cheveux longs. Des rouflaquettes bien fournies rejoignant une paire de moustaches ornent son visage buriné. Il joue de la basse comme un guitariste rythmique avec cet inimitable son crade et râpeux. Sa voix monte dans des aigus rocailleux du haut desquels il contemple le public déchainé qui hurle les paroles de ses chansons et dont il pourrait en majorité être le grand-père.
En matière de drogues, il a tout essayé ou presque et Jack Daniel’s devrait lui ériger une statue. Il est passionné par les deux guerres mondiales dont il possède une collection impressionnante de dagues, de baïonnettes et autres babioles contondantes.
Il fait partie de ces patriarches du Rock qui inspire le respect à toutes ses chapelles et notamment l’église du Métal car Lemmy Kilmister est le leader de Motörhead… et il joue du Rock’n Roll.

Dans ce documentaire sobre, on pénètre dans le quotidien de Lemmy. Une vie assez ordinaire en dehors de la musique, passée au troquet en jouant aux machines à sous. On y découvre quelques ingrédients de la légende qu’il est devenu et on perce un peu le mystère d’un personnage qui n’a en fin de compte rien d’énigmatique.
Plus surprenant, on découvre un personnage attachant, un pote fidèle et aussi un père. Et surtout, on a devant les yeux un morceau de l’histoire du Rock, roadie (et dealer) de Jimi Hendrix avant de devenir le bassiste d’Hawkind dont il se fait virer avant de créer Motörhead, groupe mythique et pierre philosophale du Rock lourd.
Lemmy se raconte avec pudeur et franchise et à l’instar des quelques autres grandes figures du Rock qui sont présentes dans cet excellent documentaire, on est fasciné par ce Rocker d’exception dont on déguste la musique puissante et sans concession à grandes rasades de décibels saturés, comme un vieux bourbon hors d’âge.

Un lien vers une interview des auteurs du documentaire.